marcher, penser, rêver…

Une valeur universelle exceptionnelle

Tout au long du Moyen Age, Saint-Jacques de Compostelle fut une destination majeure pour d’innombrables pèlerins de toute l’Europe.

Pour atteindre l’Espagne, les pèlerins traversaient la France. Quatre voies symboliques partant de Paris, de Vézelay du Puy et d’Arles et menant à la traversée des Pyrénées résument les itinéraires innombrables empruntés par les voyageurs.

 Églises de pèlerinage ou simples sanctuaires, hôpitaux, ponts, croix de chemin jalonnent ces voies et témoignent des aspects spirituels et matériels du pèlerinage.

Exercice spirituel et manifestation de la foi, le pèlerinage a aussi touché le monde profane en jouant un rôle décisif dans la naissance et la circulation des idées et des arts.

Bienvenue à Cajarc – GR65, sentier classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco

Sur l’itinéraire du Puy-en-Velay, la via Podiensis est longue de 1530 km.

160 km de chemins ont été symboliquement choisis et inscrits par l’UNESCO sur ce sentier balisé du GR 65 – 22 km concernent particulièrement le canton de Cajarc et permettent au départ de Faycelles, de rejoindre Cajarc, via Béduer et Gréalou, qui compte le  dolmen du Pech Laglaire, seul dolmen  classé au Patrimoine de l’UNESCO.
Selon la convention de 1972 pour la protection du Patrimoine mondial, « le patrimoine est l’héritage du passé, dont nous profitons aujourd’hui et que nous transmettrons aux générations à venir. Les sites du Patrimoine mondial appartiennent à tous les peuples du monde. »

photo qui montre le causse face à Cajarc

Un héritage culturel vivant

Les édifices et les sections d’itinéraires sélectionnés témoignent des besoins des pèlerins et du phénomène du pèlerinage durant le moyen âge. L’inscription comprend des édifices voués aux cultes des saints : la cathédrale Notre-Dame au Puy-en-Velay, la basilique Saint-Sernin à Toulouse, le sanctuaire de Rocamadour, la cathédrale Saint-André à Bordeaux, la basilique de Saint-Léonard de Noblat,… Des hôpitaux illustrent les soins : l’hôpital des pèlerins à Pons, l’hôtel-Dieu-Saint-Jacques à Toulouse… Des ponts comme le pont Valentré à Cahors ou le pont du Diable à Aniane répondent au besoin de passer… Certains édifices témoignent d’une dévotion populaire à saint Jacques comme l’église Saint-Jacques à Ourdis-Cotdoussan. Situé sur la Via Piodiensis ou itinéraire du Puy en Velay, le tronçon de Faycelles  à Cajarc  est l’un de ces éléments inscrit au titre des « chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France ».  Par cette inscription, l’UNESCO attire l’attention de tous pour préserver ce patrimoine, matériel et immatériel.

Un bien culturel en série sur la Liste du patrimoine mondial

En 1998, l’UNESCO a inscrit le bien culturel « Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France » sur la Liste du patrimoine mondial. Le bien inscrit sous la forme d’une collection de 78 éléments (71 édifices et  7 sections de sentier) situés dans 95 communes et 32 départements est un bien en série : cela signifie que chaque élément possède des qualités qui contribuent à la valeur universelle exceptionnelle de l’ensemble. Chaque élément illustre un aspect des conditions matérielles et spirituelles de la pratique du pèlerinage conduisant les jacquets vers les Pyrénées, et, de là, vers le tombeau de saint Jacques-Le-Majeur, au Finisterre de l’Espagne. Cette inscription française complète et prolonge l’inscription des « Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en Espagne » en 1993 et 2015.

Le patrimoine de l’Humanité

La convention concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel a été adoptée en 1972 par l’organisation des Nations Unies pour l’Education, la science et la Culture (UNESCO). Elle définit le genre de sites susceptibles d’être inscrits sur la Liste du patrimoine mondial et elle fixe les devoirs des Etats pour identifier, protéger, mettre en valeur et transmettre le patrimoine aux générations futures. Son action en faveur du patrimoine a pour but de promouvoir un esprit de paix grâce à la préservation de la diversité culturelle et par le dialogue entre les cultures par-delà les différences. Le patrimoine ainsi inscrit sur la Liste du patrimoine mondial représente une richesse inestimable et irremplaçable pour l’Humanité toute entière. Un site du patrimoine mondial appartient à tous les peuples du monde. Sa préservation est un facteur important de maintien de la diversité des cultures humaines et de leur environnement.

En France

en 2017, la France compte 43 sites culturels ou naturels parmi les 1073 sites inscrits sur la liste dupatrimoine mondial. Ils témoignent de l'inventivité de l'Homme et des richesses de la Nature.